Qu'est-ce que cette rubrique (catégorie) au titre bizarre ?
Sans vouloir jouer au maître d'école sourcilleux, au pédant se gargarisant de son savoir ou à l'arrogant regardant de haut les « pauvres illettrés » faisant des fautes, je tique plus souvent qu'à mon tour devant des fautes que je vois dans des revues, des affiches, à la télévision voire dans certains livres.
Certaines erreurs sont vraiment très récurrentes.
J'ai la modeste ambition d'éduquer certaines personnes (celles me faisant l'honneur de visiter mon blog...), de répandre « la bonne parole », ou plutôt les bonnes pratiques. Essayer de dissiper des croyances tenaces, des fautes répandues, ou de rappeler le sens originel de certains mots. Après tout, à une échelle beaucoup plus grande (et plus efficace), Bernard Pivot faisait de même avec ses épreuves de dictées et les livres qu'il édite.
Évidemment, j'imagine certaines réactions : « À bas les règles, vive la créativité ! », « Il faut que la langue vive, qu'elle ne reste pas figée », etc.
Et bien, je suis d'accord, sauf que je pense que beaucoup de ces fautes sont plus dues à l'ignorance qu'à la créativité (et l'ignorance n'est jamais irréversible...), à des approximations plutôt qu'à l'imagination. Et de toute façon, il est toujours bon de connaître les règles et l'histoire de la langue si on veut les transcender.
De même, une réaction courante est : « Il peut nous critiquer, il fait plein de fautes lui-même »...
Et c'est sans doute vrai. Je ne suis pas un prof. de français ni un érudit. En fait, si j'ai épluché le Code Typographique de très près, mes connaissances des règles de grammaire sont beaucoup plus floues, devant plus à l'intuition et au coup d'œil qu'à une maîtrise des Bescherelle... Plutôt dues à une pratique intensive de la lecture, donnant un sens du mot juste et de la tournure de phrase correcte (plus ou moins...).
Et, ma foi, écrire un e-mail ou un billet de blog est quand même un peu plus informel qu'écrire un article (même si je reconnais la pression de l'urgence sur les journalistes) voire un livre, et est souvent un acte solitaire, contrairement à la presse ou à la pub, où un texte passe entre de nombreuses mains.
En effet, se relire à chaud (voire pas du tout !) amène souvent à rater des fautes, car on lit plus ce qu'on s'attend à lire que ce qui a vraiment été tapé. Ainsi, la relecture à froid, ou mieux, par un tiers, est beaucoup plus efficace. Je n'hésiterai pas d'ailleurs à retoucher mes billets...
Ce qui est fait ! Merci Lionel, d'illustrer avec à-propos et humour mes dires.